Zoom sur Anne Morin – Fondatrice de Towords

Anne MORIN, une traductrice passionnée par son métier, qui en 2018 a créé sa propre agence, née de cette passion pour la traduction. Une femme audacieuse, qui a partagé avec nous, plusieurs informations, concernant son métier, son parcours, son entreprise…

Bonjour Madame Morin, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît?

Bonjour, je suis Anne Morin, fondatrice de l’entreprise Towords, une agence de traduction et d’interprétation multilingues.

Quelles sont les activités de l’entreprise?

L’entreprise est située sur la zone d’Agroparc à Avignon. Nous proposons des traductions techniques dans toutes les langues, de la traduction de site web, de manuel d’utilisation, toutes sortes de documents essentiellement pour les entreprises et également des traductions assermentées qui sont des traductions du type juridique. Elles concernent plus particulièrement les particuliers comme les actes de naissance, les actes de mariage, les actes de divorce, acte notarié etc. Ce sont des traductions qui doivent être exécutées par des traducteurs qui ont prêté serment près une cour d’ appel. Sur ces traductions, ils pourront apposer leur sceau, et légaliser la traduction. De plus , nous proposons la mise à disposition d’interprètes que ce soit pour un petit comité, pour une réunion ou à plus grande échelle, pour des séminaires…

Combien de personnes supervisez- vous?

Towords est une société unipersonnelle, donc je suis seule dans l’ entreprise. Je suis traductrice et tout ce qui ne concerne pas les langues que je maîtrise, je sous-traite. Je travaille avec une équipe de traducteurs et interprètes, c’est pour cela que lorsque je m’exprime je dis « Nous ». Même s’ils ne sont pas salariés de l’entreprise, les traducteurs et interprètes font partis de mon équipe, je les sollicite régulièrement. Ce sont des personnes qui sont en free-lance qui ont un statut soit de micro entrepreneur soit de profession libérale.

Quelles sont pour vous les valeurs de travail les plus appréciées dans votre domaine et dans votre entreprise?

La réactivité. Tout d’abord parce que dans toute entreprise, cette valeur est essentielle. Maintenant dans la société, c’est comme ça, il faut être très réactif. Il y a beaucoup de concurrence, donc quand on a une demande de devis par exemple, il faut réagir très vite et être le premier à répondre pour être sûr de satisfaire le client et que tout se fasse vite. Donc oui, la réactivité  pour moi c’est très important. Après d’autres valeurs ont de l’ importance, comme l’échange et la communication. Je communique beaucoup avec mes traducteurs qui posent des questions sur les traductions qu’ils ont à rendre. Ici, l’échange est primordial. 

Les personnes de votre service, fonctionnent-elles de façon assez autonome ou ont-elles besoin de supervision de votre part ?

Comme dit précédemment, plus il y a de questions, mieux c’est ! Donc, oui, on peut dire qu’elles me sollicitent régulièrement. C’est un travail d’équipe. 

Vous nous évoquiez vos concurrents, j’aimerais qu’on revienne sur ce point. Pour vous, la réactivité est un facteur important par rapport à vos concurrents , quel autre avantage différencie votre société par rapport à vos concurrents?

Nous sommes la seule agence de traduction dans le Vaucluse et c’est un point fort ! La société est assez récente. J’ai créé la société en 2018, donc là il faut tout simplement nous faire connaître, faire savoir que l’on existe.   Les entreprises de notre région, aiment travailler avec des entreprises locales. C’est un point que j’ essaie de mettre en avant. Dynamisons notre région ! Faisons travailler les entrepreneurs du Vaucluse.

Quelles techniques l’entreprise utilise-t-elle pour sa communication?

Pour l’instant j’ai fait réaliser des flyers, J’ai mis en place un site web en faisant appel à un professionnel. J’essaie au maximum de trouver du temps pour mettre des articles sur le site internet. Towords est également présente sur Linkedin et sur Facebook

Que trouvez-vous de plus agréable dans votre travail ?

Ce que je préfère, bien sûr, c’est le cœur du métier : traduire. Après ce qui est plus compliqué, c’ est la gestion. Je me fais aider par un comptable.  Mais j’avoue que quand on crée une entreprise, surtout en étant seul ce n’est pas évident. Il faut tout faire. 

Est-ce que vous avez des périodes de rush où vous avez beaucoup de traduction?

Oui tout à fait. Il y a une saisonnalité dans la traduction. Le rush c’est d’avril jusqu’à fin juillet.

Y a-t-il une raison particulière pour que ce soit sur cette période de l’année?

Il y a beaucoup de demandes d’interprétariats, pour des réunions, des séminaires. Notre région est touristique, donc de nombreux touristes étrangers souhaitent visiter la région ou des vignobles.  C’est également, la période des traductions assermentées. Par exemple, la traduction de diplômes ou de relevés de notes pour les étudiants qui souhaitent aller étudier à l’étranger.

Comment avez-vous commencé votre carrière de traduction?

J’ai un diplôme en traduction. J’ai commencé à travailler à Paris dans une agence de traduction pendant 3 ans où j’étais chef de projet. Puis je suis revenue dans la région sud où j’ai trouvé un emploi à Marseille à la CMA CGM. J’y suis restée 12 ans. Puis j’ai décidé de me mettre à mon compte et de revenir à la traduction et c’est ainsi qu’est née Towords.

D’où est née cette passion pour l’anglais et l’espagnol?

Pour l’anglais, j’ai eu un coup de cœur en 6éme et depuis ça ne m’a jamais quitté. Pour l’espagnol, s’est venu un peu plus tard suite à des séjours linguistiques.

Peut-on connaître votre parcours depuis l’obtention de votre baccalauréat ?

Je suis titulaire d’un baccalauréat littéraire. J’ai ensuite fait une première année de LEA, à Avignon. Puis,  je suis partie à Lyon faire une école de traduction : l’ESTRI – École Supérieure de Traduction et de Relations Internationales pendant une durée de 4 ans.

Depuis que vous êtes à votre compte qu’elle a été la situation la plus difficile à confronter ?

Je dirais le démarrage. Cela a été difficile pour moi car il faut se faire connaître et on part forcément de zéro. Grâce à Créativa, la pépinière d’entreprises où je suis, il y a une superbe dynamique.

Quand vous recrutez des traducteurs comment les recrutez-vous? Avez-vous des exigences spécifiques?

Oui ! Je tiens à préciser que traducteur, c’est un métier. Donc, tous les traducteurs avec qui je travaille sont diplômés en traduction. Après, je fais une sélection en fonction des spécialités de chacun, juridique, médical… Enfin, le traducteur doit traduire vers sa langue maternelle.

Si vous pouviez tout recommencer, changeriez-vous votre cheminement de carrière de quelques façons que ce soit ? Pourquoi ?

Non, je ne changerais rien, parce que comme je l’ai expliqué, je suis là grâce à toutes les expériences que j’ai vécu, même si elles sont diverses et variées…

Merci Madame Morin, Fondatrice de Towords.

Merci à vous !

 

Interview réalisée par Ibtissam Berhili et Oumayma Aamer du DUT de Techniques de Commercialisation d’Agroparc